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Poussière de suie

2 juillet 2011

Secret de polichinelle

"Le jeune homme expira lentement la fumée par le nez. Et son regard glissa malgré lui vers son ventre excessivement plat, vers le delta de ses hanches, jusqu'à ses cuisses longues et fermes. Il remonta jusqu'aux attaches délicates de ses poignets puis s'attarda sur les avants bras de la jeune femme. Ils portaient les marques de cicatrices récentes. Régulières, parfaites….

- Tu te mutiles…

Ce n'était pas une question. Plutôt un constat. Elle le savait. Alors elle haussa les épaules. Ce qu'elle faisait de son corps ne regardait qu'elle. C'était encore le dernier droit que lui avait laissé cette guerre."

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1 février 2011

Pain

Chaque jour j'y pense, et chaque jour je me demande si j'arriverais à oublier.
Et puis de toute façon même si j'y parvenais je verrais dans le miroirs ces cicatrices qui sont restées. On dirait qu'elles n'ont pas envie de partir. C'est tout ce qu'il reste de cette 'chose'. Presque rien de visible mais tout dans la tête, et c'est encore pire parce qu'il n'y a que moi qui peut la sentir toute cette souffrance.
Putain ça fait mal.

31 janvier 2011

Valse morbide

La carapace se reforme. Lentement, mais surement.
Elle entraîne avec elle les sourires, la confiance et la gaieté pour les enfouir au plus profond.
L'air mélodramatique revient. Il tourbillonne sans cesse pour rappeler les mauvais temps. Il entraîne avec lui les larmes, le sang, les soupirs et les mauvaises pensées. Et ce ballet macabre continue de hanter sa tête.
Elle sait qu'ils sont de retours, mais étrangement elle en est presque rassurée.

La(r)me.

30 janvier 2011

La ballerine sans pieds

Les notes jaillissent, les nacres défilent sous les mains  habiles.
Alors elle chausse ses pointes, comme autrefois. Elle tente de se souvenir.
Se levant dans un élan maladroit, elle sent son âme se réchauffer dans ce tourbillon foisonnant d'accords.
Son corps semble se mouvoir de lui même. Comme si toutes ces années s'étaient gravées à jamais.
Puis soudain les cils du vieux cygne se soulèvent. La lumière de l'astre l'éblouit et les dernières bribes du songe s'évanouissent avec la fumée de la première de la journée.
Les grésillements du poste tentent en vain de retranscrire la mélodie enchanteresse, mais la magie s'est enfuie devant la noirceur de son âme.

Point mort.

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Poussière de suie
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